Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tel(le) que je suis...
Derniers commentaires
Archives
19 novembre 2007

James Baldwin (1924-1987)

73Né à Harlem et décédé à St-Paul-de-Vence il y a tout juste 20 ans, James Baldwin est l'un des écrivains majeurs de sa génération.

Son oeuvre est pétrie d'une réflexion sur les discriminations : à l'instar de Richard Wright (1908-1960), son maître, il s'est intéressé à la situation de la  communauté afro-américaine dont il dépeint la vie et les luttes dans ses romans, poésies et pièces de théâtre. Comme Wright, il a vécu à Paris de 1948 à 1957, avant de rejoindre les Etats-Unis pour s'engager aux côtés de Martin-Luther King (1929-1968) ; à la mort de ce dernier, il est revenu terminer ses jours en Provence où il est enterré.

Son oeuvre est également marquée par les thèmes de l'homosexualité et de la foi. Le premier occupe le très beau roman La chambre de Giovanni qui  évoque les amours impossibles de David, un jeune américain à Paris et de Giovanni. Il affleure aussi dans d'autres oeuvres où l'affrontement entre un amour et les normes sociales est évoqué : c'est la cas de la pièce parue en 1955 et traduite par Marguerite Yourcenar sous le titre : Le coin des Amen !

20060608T230000_0500_106509_OBS_AMEN_CORNER____AN_UPLIFTING_SPIRITUAL_JOURNEY__1Dans cette pièce, la prédicatrice pentecôtiste Margaret Anderson est confrontée au mari qu'elle a abandonné, par souci de pureté religieuse ; avant de mourir, il veut lui redire son amour. A la fin de la pièce, elle réalise qu'elle a fui dans le mysticisme alors qu"'aimer Dieu c'est aimer ses enfants - tous et chacun - et souffrir avec eux, rire avec eux sans compter le prix." Une belle manière pour Baldwin de dire que Dieu ne saurait être étranger à l'amour de deux personnes du même sexe !

Un autre roman, nettement autobiographique, intitulé La conversion, situe dans un même mouvement l'expérience religieuse de la nouvelle naissance et la découverte de l'homosexualité. Un chef-d'oeuvre à redécouvrir. 

Publicité
Commentaires
Tel(le) que je suis...
Publicité
Tel(le) que je suis...
Publicité